La pipe en terre

Gilles a écrit:Mes pipes en terre ...




Tu as de belles pipes en terre également Gilles, merci du partage...

HOLAF a écrit:

Gilles a écrit:Mes pipes en terre ...




Tu as de belles pipes en terre également Gilles, merci du partage...

Belles pipes ses terres Gilles

Lucius a écrit:Serge, ta pipe en terre est une véritable pièce de musée. Félicitations.

HOLAF a écrit:Merci pour ces information avec images mon cher boufardo...

Pour parler de la pipe en terre, la première phase concerne la terre.
Elle doit être demi-maigre et de sable fin. C'est une terre blanche et
fine, sans oxyde de fer pour ne pas qu'elle rougisse lors de la cuisson.
(Des fabriques allemandes ou Bonnaud à Marseille comme celle que
nous a présenté Serge ci-dessus utilisaient néanmoins des terres
ocrées.) Plus cette "terre à pipes" est blanche et fine, plus parfaite
sera la pipe. On surnommait les pipes fabriquées par Gambier "pipes
en écume de terre" tant leur blancheur était resplendissante. Les blocs
de terre sont stockés dans un hangar afin d'y sécher au courant d'air.
Le stockage à souvent lieu près du four de cuisson pour profiter aussi
de la chaleur qui s'en dégage et hâter ainsi le séchage. C'est là que le
batteur, responsable du stock, vient prélever dans la fosse la matière
malléable et filante. Il en a surveillé, tout au long du séchage, le bon
déroulement, ventilant et humidifiant les lieux selon la nécessité. La
terre est alors mise à tremper, puis pour la rendre homogène, mise
dans le malaxeur. Elle est alors battue, triturée, mélangée. Le rouleur
intervient ensuit. Il prélève la juste quantité de terre pour une première
ébauche. Il roule sur la table une sorte de tige, renflée à l'extrémité
pour le foyer, alignant et empilant ces "rôles", il les mets ensuite à
sécher. Quand la terre est prête, le mouleur arrive, prend l'ébauche
et à l'aide d'une grand poinçon huilé, perce le tuyau. Ainsi embrochée
la pipe est ensuite placée dans le moule, lui aussi huilé. Composée de
deux ou plusieurs éléments, les coquilles, le moule est fermé. Le
mouleur enfonce alors le refouloir, "l'estampeux" destiné à former le
foyer de la pipe, repoussant la terre contre les parois du moule. La
partie de la terre débordant est alors arasée. Tuyaux et fourneaux
sont alors mis en communication. Démoulée, la pipe est confiée à la
trameuse, chargée d'abattre les bavures aux joints du moule. C'est
elle aussi qui imprime la marque autour de la tige et qui polit
l'ensemble avec une sorte d'agate ou de pierre à fusil. Le tout est
alors mis à sécher puis à cuire. Pour ce fait, on dispose les pipes en
couches dans des pots en terre réfractaire appelés "les cajottes". On
les recouvre de sable et on les installe dans le four. Il est monté
d'abord à 200°, 300°, puis à 1000° et plus. La cuisson terminée, la
pipe arrive dans les mains de l'émailleuse. Elle habille, orne, colore,
peint et rehausse de petits points en surépaisseur le fourneau. La
pipe est alors recuite pour fixer émail et couleurs. La cuisson est
assez rapide, à peine un quart d'heure. Refroidie, la pipe est alors
emballée, prête à être vendue.